Bonjour !
Aujourd'hui, je vous fais découvrir un nouveau poème de Victor Hugo que j'avais particulièrement apprécié à la première lecture, trouvé dans le même recueil que celui du poème n°10.
Fêtes de village en plein air
Le bal champêtre est sous la tente.
On prend en vain des airs moqueurs :
Toute une musique flottante
Passe des oreilles aux coeurs.
On entre, on fait débauche
De voir danser en plein midi
Près d'une Madelon point gauche
Un Gros-Pierre point engourdi.
On regarde les marrons frire ;
On est gai, content, berger, roi,
Et, sans savoir comment, superbe,
Et tendre, sans savoir pourquoi.
Feuilles vertes et nappes blanches ;
Le couchant met le bois en feu ;
La joie ouvre ses ailes franches :
Comme le ciel immense est bleu !
Les chansons des rues et des bois, 1865
Victor Hugo
(1802-1885)
Fihuahua