Les Canailloux

Aujourd'hui, je vous offre un nouveau texte personnel d'un sujet très différent du précédent.

Tu es ma drogue

Tu me libères. Quand je joue, je me délivre de tout ce qui m'oppresse, m'étouffe, me mange. Quand mes doigts défilent sur la touche, que les crins frottent les cordes et que le son s'envole, aigu ou grave, faible ou fort, qu'il soit cru, violent, tragique, mélodieux ou non, mon esprit s'évade. Mes pensées et mes émotions transparaissent, guidées par la musique. Je choisis toujours un morceau représentant mon humeur. Non, ça, personne ne le sait. Je mets tant de passion dans l'interprétation. Ce n'est pas toujours réussi, mais pour moi, ce n'est pas vraiment la justesse ou la rigueur qui m'intéressent en ces moments, c'est le cœur que j'y mets qui est important : l'ai-je senti ? Représente-t-il ce que je veux faire ressortir ? Ce sont ces questions les plus pertinentes dans ces cas-là. Certes, ça demande beaucoup de travail et d'apprentissage derrière, mais quelque part, c'est le plus merveilleux de savoir faire quelque chose de ces cours scolarisés.

Je ne peux pas imaginer ma vie sans la musique. C'est ce qui me fait tenir debout. C'est mon remède, ma drogue. C'est plus efficace que tous les médicaments du monde. La musique agit sur le psychologique. Si quelqu'un voulait me faire souffrir, qu'il me sépare de toi et il aura réussi.

Mon existence ne serait pas la même sans toi, et moi non-plus. Jamais sans toi, mon violoncelle.

Le 21-09-2012.

22h36

Fihuahua

Aujourd'hui, je vais vous publier une petite écriture automatique que j'ai réalisée le 15 mai 2013, au terme de mon brevet blanc d'Histoire-géo, que j'avais fini en avance.

Une écriture automatique, c'est le fait de faire le vide dans son esprit, de prendre une feuille et un stylo et d'écrire tout ce qui nous passe par la tête, que ça ait une sens ou non.
Certaines écritures automatiques sont très réussies, d'autres beaucoup moins, cela dépend des moments.

Je vous laisse découvrir la mienne... 

Délire fantasque

A un inoubliable professeur de français.

Perdue dans mes rêves, je plonge et je m'enfuis dans mes songes.

L'eau noire du cynisme de mon devoir me prend à la gorge et je vois, perdu au milieu des flots l'homme rouge que j'attendais, triste et las, plus mort que mes citations désespérées. Là, gelée, je lui adresse un petit signe de la main, timide, je m'avance vers l'assemblée menaçante de la carrure de fer rompue par l'effort traître de ses derniers mots. Un petit rappel s'impose, l'élastique bleu et lâche flottant sur la crème Chantilly se perd (encore) dans l'océan glacé, impénétrable. Je me penche vers l'homme rouge et dans un soupir d'angoisse incontrôlée, je ris, à en perdre haleine. Je ne comprends plus, je ne suis plus véhémente et les lettres s'accrochent une à une avec une froide pensée de soulagement. Ma main tremble, c'est la fin, la fin de mes mots, la fin de mon délire, la fin de ma vie.

Fihuahua